Septembre 2003
Interview réalisée à la suite d'une de leur répètition. Canicule ou pas, les G-STRING ne font pas semblant ! Ceux qui ont déjà entendu l'album savent que G-STRING n'est pas un groupe comme les autres, et qu'il est plus proche du Punk que du Psycho classique. Ceux qui les ont vus sur scène savent que le "spectacle" vaut le coup, qu'il est unique. Après avoir entendu quelques un de leurs nouveaux morceaux, il me vient une question que je ne leur poserai pas: le 1er album, n'était-il qu'un échauffement?
1) G-STRING : qui fait quoi ?
J.C.: je fais la guitare et les choeurs. J'ai
un boulot alimentaire, en tant que magazinier dans une boite qui
fait des figurines en résine.
Et je joue également dans SIRE (electro-barroque)
Laurent: barman, et accessoirement batteur. Je bois plus que je sers! Je suis aussi batteur de MARSHMALLOX DYKES (ex-FLYTOX).
Mat: contrebasse et chant. Là, je suis
en vacances! J'essaie d'être intermittant du spectacle.
Je joue aussi dans un trio Swing-Manouche: Les TONTONS SOUINGUEURS; on a joué dans un court-métrage, et on joue aussi
souvent sur Paris.
2) Depuis quand existe le Groupe?
JC: Le groupe a véritablement démarré début automne 2000, quand Laurent nous a rejoint, après qu'on ait rencontré plusieurs batteurs.
3) Votre 1er album est arrivé rapidement après?
Mat: On a enregistré une démo
de 6 titres en juin 2001, et on l'a envoyée à Crazy
Love Rcds; au départ, c'était pour qu'ils nous trouve
des concerts. En fait, je connaissais bien Guido, puisqu'il avait
sorti l'album des CELTIX. Il nous a proposé de faire l'album,
et on l'a sorti en avril 2002.
Il est sorti en 1000 exemplaire CD, 1000 exemplaire vynil + 250
en vynil de couleur.
4) Pourquoi les CELTIX se sont-ils dissous?
Mat: En fait, pendant l'enregistrement de l'album, Fred, le guitariste des CELTIX, m'avait annoncé qu'il voulait arrêter le groupe, qu'il finissait l'enregistrement de l'album, mais après il voulait arrêter. En fait, le groupe ne s'est pas dissous tout de suite. Mais un jour, j'ai reçu un fax de Guido (Crazy Love Rcds) m'annonçant qu'il y avait une rumeur qui disait que les CELTIX c'était fini. Alors, j'ai appelé Fred qui m'a confirmé.
5) Comment définissez-vous la musique de G-STRING?
Tous: du SLAP-PUNK !
En fait, c'est plus du Punk joué avec une contrebasse que
du Psycho joué à la Punk.
Laurent + JC: En fait, nous, on n'a pas l'habitude du Psycho, on est plus branché par SUPERSUCKERS ou RANCID. C'est Mat qui nous a fait découvrir le Psycho.
6) Quelles sont vos influences?
Tous: RANCID, ZEKE, DWARVES, SUPERSUCKERS, FISHBONES, NEKROMANTIX, ROLLINS BAND, EXPLOITED, MOTORHEAD, HENDRIX, du Swing Manouche, LUNACHICKS, MAD SIN, ...
7) Avez-vous eu des retours sur les ventes et la manière dont avait été accueilli "Punker Looser, drinker"?
JC: En fait, on ne sait pas trop. Les chroniques sont généralement bonnes. Mais on niveau de la diffusion, on ne sait pas trop, on n'a pas eu de retour.
8) Que pensez-vous de la scène Psycho actuelle?
JC: On ne la connait pas trop, à part les groupes avec qui on a joué. On a eu un bon feeling avec Os CATALEPTICOS (c'est un bon compromis entre le métal et le Psycho), MAD SIN et NEKROMANTIX. Ces 2 groupes et DEMENTED ARE GO sont véritablement au dessus du reste de la production Psycho.
Laurent: Quand on joue dans un concert Psycho, le public est parfois surpris, parce que la musique qu'on joue n'est pas du psychobilly©.
9) Vous avez un album en prévision?
Mat: Non, pas pour le moment. On va réenregistrer une démo.
10) Votre prochain album sera sur Crazy Love Rcds?
Mat : On ne sait pas encore. Guido est cool, car il aide beaucoup les groupes, et il n'y a pas de grosses contraintes chez lui. Mais ce qui est chiant pour nous, c'est que c'est uniquement tourné vers le Psycho: on ne touche pas le public Punk. On aimerait bien, pour le prochain être sur un label Punk.
Laurent: Mais, Crazy Love rcds est un bon label. Il ne nous correspond pas trop au niveau de "l'étiquette", mais c'est vraiment lui qui nous a fait démarrer.
11) Vous allez partir en tournée?
Mat: Oui, on prépare une tournée aux states avec The RIPMEN, The DRAGSTRIP DEMONS et The HORRORPOPS, et ça va être cool ! C'est le chanteur des DRAGSTRIP DEMONS qui monte la tournée, ça se passera dans le Sud-Ouest des Etats-Unis (Californie, Arizona, ...).
Laurent: Il y a pour l'instant 12 dates de prévues. On part de Paris le 10, juste après le concert de RANCID, et on revient le 6 octobre. Ah, on va rater les CRAMPS!
12) G-String, sur scène, c'est combien de litres de sueurs?
JC: ça dépend des bières qu'on a bues ! Avant, on faisait gaffe, mais maintenant, on boit plus qu'avant. Y a que Laurent qui a ralenti, pour se mettre à notre niveau!
Laurent: L'excitation de jouer est très forte. On donne tout ce qu'on a, on fait pas semblant. Physiquement, c'est vrai que c'est intense !
13) Qu'est-ce qui manque à Paris pour être une ville plus Rock'n'Roll?
Tous: ce qu'il manque? Ca manque de public,
de salle, d'ouverture d'esprit, ... Y a trop de contraintes.
Les parisiens ne bougent peut-être pas énormément.
Si tu dois 4 stations de métro, ça te parait loin!
A Paris, il n'y a pas de salle de taille moyenne: soit c'est des
petites salles, où il n'y a pas de problème pour jouer,
mais il y a souvent des problèmes de son (et ils ont peur
d'avoir à fermer à cause du voisinnage), soit c'est
des grandes salles.
Il n'y a pas beaucoup de lieux qui accèptent de faire du
bruit, à part le Gambetta, ou le Café Montmartre.
Et puis c'est peut-être aussi une question de mode. Si tu
fais de la musique électronique, t'as peut-être moins
de mal à trouver une salle.
14) Le mot de la fin?
Laurent: G-String, on est plein de force! On va tout déchirer!
Mat: On se casse aux States pour la tournée, puis, quand on revient, on joue en Hollande. On recherche toujours un tour-brooker.
JC: on a envie de jouer !!
Mat: On aimerait bien être dans un réseau
plus professionnel. Oui, on a envie de jouer!
Et, merci pour ton interview.